Être à la pointe de la mode aujourd’hui est accessible à tous. En effet, les ventes de vêtements ont doublé depuis les 20 dernières années et 80 milliards de vêtements sont vendus par an. Avec une demande plus que croissante, les entreprises font tout pour produire au plus bas prix et maximiser leurs gains. Cependant, de bas prix et une abondante sélection de vêtements ne viennent pas sans conséquence...
L’industrie de la mode et du textile est la seconde industrie la plus polluante au monde et également l’une des plus gourmandes en eau.
En effet, l’eau qui occupe une grande place dans le processus de production d’un vêtement est définie par le terme « eau virtuelle ».
Pour vous donner une échelle, un jean en coton nécessite pour sa production 11 000 litres d’eau et un T-Shirt, 2500 litres d’eau.
Un processus de production gourmand en eau !
Je sais ce que vous pensez, utiliser 11 000 litres d’eau pour un jean dans un tel contexte semble aberrant ou bien même plus que cela choquant ! On peut donc se demander comment cela est possible et pourquoi les vêtements ont besoin de tant d'eau pour être produits ?
Pour pouvoir comprendre cela, nous allons nous intéresser au processus de production d’un jean en coton. La première étape lors de la production d’un jean est donc la culture du coton, et c’est bien celle-ci qui est la plus gourmande en eau. En effet, le coton a besoin de beaucoup d’eau et de soleil pour pousser cependant celui-ci supporte très mal la pluie car il se gorge d’eau et pourrit. C’est pour cela qu’il est cultivé dans des pays chauds et secs tel que le Burkina Faso et que son irrigation est complètement artificielle. Cela a de lourdes conséquences et en particulier la surconsommation d’eau. En plus de cela, le coton est une culture extrêmement dépendante des pesticides. Ces pesticides peuvent souvent contaminer les nappes phréatiques et les eaux de surface. L'utilisation intensive de pesticides entraîne une acidification des sols et un ruissellement agricole, ce qui provoque une diminution de la concentration d’oxygène dans les eaux de surface voisines et perturbe ensuite les écosystèmes.
Alors que la culture du coton est l’étape dans le processus de production qui nécessite le plus d’eau, le blanchiment et la teinture du jean sont des étapes moins gourmandes en eau mais tout aussi polluantes. Pour qu’un jean puisse obtenir la texture qui le définit si bien, un procédé assez complexe est utilisé. Pour cela, les usines doivent tanner, laver et blanchir le textile avec cinq produits chimiques différents. Les eaux usées sont ensuite déversées dans les rivières.
En 2017, des études ont montré que 70% des ressources d’eau du sud-est de la Chine sont polluées à cause des décharges de produits chimiques dans les rivières provenant des usines de textiles chinoises. Celles-ci polluent l’eau et menacent par le même biais les ressources naturelles et la santé des populations environnantes.
Comment agir ?
Vous n’avez plus envie de participer activement à la pollution et au gaspillage d’une de nos ressources les plus chères ? Une solution simple et efficace s’offre à vous : le Vintage!
Par ce biais, vous pouvez consommer en circuit fermé et ne pas encourager les méthodes de production nuisibles à l’environnement employées par la fast fashion. En quadruplant la durée de vie moyenne d’un vêtement, 75% de l’eau douce utilisée pour la teinture et d’autres processus est économisée. Acheter du vintage permet donc d’avoir des pièces uniques qui dureront dans le temps grâce à leur qualité sans culpabiliser !
Level up votre style en diminuant votre empreinte en eau et en carbone !
Et si vous souhaitez réduire votre empreinte en eau par d’autres actions que vos achats mode ou en savoir un peu plus sur le sujet, vous pouvez vous renseigner et calculer votre empreinte sur le site waterfootprint.
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